Anasse Drif

La cartographie du souvenir en peinture

Anasse Drif, peintre symboliste franco-marocain basé à Paris, trace dans ses « Jardins enchanteurs » un manifeste visuel de la mémoire. Sa peinture est précisément ce qu’elle dépeint : une topographie intérieure structurée par la mémoire, entre flou onirique et netteté retrouvée.

Anasse Drif

En peinture

Ses toiles, peuplées d’orangers, de pins maritimes et de palmiers d’un ailleurs indistinct, ne racontent pas un lieu mais un voyage psychique : un trajet jusqu’à l’idée même du souvenir. Le fil blanc continu qui recouvre la surface évoque les lignes de niveau d’une carte, symbole du travail mental pour recomposer l’instant — fragile, fuyant, presque illusoire.

Formé auprès d’Olivier Masmonteil, diplômé d’un périple artistique qui le mène jusqu’en Chine, Anasse Drif expose déjà à Londres, à Paris (Salon d’Automne) ; mais “Jardins enchanteurs” marque sa première exposition solo aux Chambres d’Aubervilliers. Il y propose un carnet de bord symboliste, à la fois intime et universel.

 

peinture anasse drif
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Anasse Drif

Univers

Le visiteur pénètre d’abord un espace-brume de voiles translucides, prélude diaphane aux paysages baignés de lune ou de soleil. Le spectateur oscille dans cette lumière irrésolue, tiraillé entre le désir de voir et la distance imposée par le souvenir .

Anasse Drif peint comme il pense, rêve comme il compose : chaque tableau est un instant capté dans son vertige — juste avant le « Je me souviens ». À 26 ans, il incarne une résurgence contemporaine du symbolisme au cœur de nos questionnements mémoriels.