Il y a des trajectoires qui bousculent sans hausser la voix. Celle de Mohamed Ouaddah appartient à ces chemins tenaces : acteur et réalisateur, il met la caméra au service du vrai, du vécu, de la dignité. Son court-métrage « Belles Paroles » a touché un large public par son regard juste sur le handicap, la musique et la résilience. À l’écran comme en coulisses, Mohamed privilégie l’authenticité : faire entendre des vies, et donner aux mots le poids d’un destin.
Né le 5 avril 1977 à Paris 13ᵉ surnommé Mexicain, Mohamed Ouaddah grandit à Vitry-sur-Seine, où il réside toujours. Haut de 1m89, yeux noisette, il débute en 2000 comme figurant dans Avocats et associés. Il multiplie ensuite les apparitions dans des séries telles que Braquo et Engrenages, ainsi que dans des clips de Kery James, La Fouine ou Sefyu. En 2009, il rejoint les Cours Florent pour trois ans de formation. Il apparaît ensuite dans de nombreux films (La French, Il a déjà tes yeux, Les Kaïra, Le Temps des égarés, Banlieusards.
« Belles Paroles » raconte l’histoire vraie de Massyl Kasri, jeune homme atteint d’une infirmité motrice cérébrale, dont la passion rap devient moteur d’émancipation. Réalisé par Mohamed Ouaddah, écrit par Souleymane Boel, bande son de Zesau et Massyl.BP, montage de Mahmoud Haroun, le film a circulé largement en festivals et rencontres publiques ; on en retrouve la bande-annonce sur Mind-Jacking Productions et des projections-débats relayées par des collectivités. Un cinéma de regard, qui transforme le spectateur en témoin actif.
Le lien entre Mohamed Ouaddah et Souleymane Boel est central : « Belles Paroles » naît d’une écriture sensible et d’un dispositif de tournées scolaires, associatives et citoyennes. Ensemble, ils portent aussi des projets à visée sociale (Warning / Gonflé à bloc) où l’image devient outil de prévention et de discussion.
La bande-annonce officielle et des traces d’événements passés montrent un travail artisanal, collectif, fidèle au terrain, souvent en synergie avec réseaux culturels et acteurs locaux. Fondée en 2019, l’association permet à Mohamed de financer et réaliser ses projets dans l’indépendance.
Mohamed Ouaddah s’associe également à l’initiative d’Abdkrim Bouadla: Bondy Fait Son Film, un tremplin de jeunes talents de banlieue. Cette collaboration s’inscrit dans la continuité de son engagement à faire émerger des voix singulières issues des quartiers populaires, à travers des récits authentiques et porteurs de transformation sociale.
« Nous ne faisons pas des films pour gagner de l’argent mais pour transmettre des valeurs humaines. »
Mohamed Ouaddah
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